Les extractions

La conservation des dents et leur remplacement sont l’essentiel de la préoccupation des chirurgiens-dentistes. Néanmoins, dans certains cas, il faut enlever la dent. L’extraction est nécessaire :

– si son support gingival et osseux est trop abîmé, à cause de la maladie parodontale,
– si elle est trop abîmée pour être conservée, à cause de la carie,
– si elle a subi un choc, un traumatisme, une fracture non réparable,
– selon l’état général du patient (risques infectieux à distance),
– pour des raisons stratégiques lors d’un traitement d’orthodontie ou de prothèse.
Une extraction ou avulsion est une véritable intervention chirurgicale.

LES EXTRACTIONS SIMPLES

Les extractions simples sont accomplies sur des dents qui sont visibles en bouche, qui ne sont pas endommagées excessivement par la carie et qui peuvent être extraites sans complication. L’extraction peut être considérée comme une désinsertion de la dent de son alvéole. Elle se fait en général à l’aide d’un davier (pince) après une anesthésie locale.

Une vérification est entreprise pour ne pas oublier un éventuel résidu radiculaire, des fragments osseux et pour cureter éventuellement les tissus infectés.
Le saignement sera contrôlé en mettant une compresse de coton sur le site de l’extraction et en fermant la bouche pour créer une pression.
Pour préserver le caillot en formation, il ne faut pas boire du côté de la zone extraite ni cracher pendant une dizaine d’heures.
La perte du caillot risque d’entrainer une infection osseuse douloureuse appelée alvéolite.
La partie osseuse autour de la dent enlevée aura tendance à se rétracter avec le temps, sauf si elle est réhabilitée avec un implant. Les extractions simples sont des actes à tarifs opposables remboursés par la Sécurité sociale.

LES EXTRACTIONS COMPLEXES

Certaines dents n’arrivent pas à faire leur éruption sur l’arcade correctement, présentent un accès difficile (dents de sagesses), ont des racines divergentes ou très courbées, ou sont considérablement abîmées (carie importante par exemple). Aussi elles restent souvent en partie ou totalement incluses dans l’os. On procède alors à une extraction chirurgicale.
L’intervention commence là aussi par une anesthésie locale, puis le chirurgien-dentiste procède à une incision de la gencive et à un dégagement du tissu osseux autour de la dent.

Parfois cette dernière est sectionnée pour ne pas traumatiser l’os souvent responsable de suites opératoires douloureuses.
Une fois la dent enlevée, la cavité est nettoyée. En cas d’une dent souffrant d’inflammation, le tissu infecté sera également enlevé.
La fermeture de la cavité s’effectue souvent à l’aide de points de suture servant à réunir les bords de la gencive.
Une prémédication avec des antalgiques et des antibiotiques est très souvent recommandée.
Date de mise à jour : 11/07/2012